Histoire : Des années après avoir assisté à la mort du héros vénéré Maximus aux mains de son oncle, Lucius est forcé d’entrer dans le Colisée lorsque son pays est conquis par les empereurs tyranniques qui gouvernent désormais Rome d’une main de fer. La rage au cœur et l’avenir de l’Empire en jeu, Lucius doit se tourner vers son passé pour trouver la force et l’honneur de rendre la gloire de Rome à son peuple.
Mon Avis : 4/5. Près de vingt-quatre ans après le chef-d’œuvre Gladiator, Ridley Scott revient à Rome avec Gladiator 2, un pari audacieux. Le réalisateur propose cette fois un nouveau héros, Hanno, joué par Paul Mescal, qui, après la mort de sa femme, se retrouve enchaîné dans l’arène romaine. Si le premier film glorifiait Maximus et ses valeurs, cette suite plonge dans une Rome encore plus décadente et divisée, avec Hanno comme un homme rongé par la vengeance.
L’intrigue se démarque en introduisant des personnages contrastés : Macrinus (Denzel Washington), personnage énigmatique aux dialogues acérés, incarne une sorte de mentor manipulant Hanno. Washington brille dans ce rôle d’homme de pouvoir, fascinant et redoutable, tandis que Pedro Pascal apporte une touche shakespearienne au général Acacius, adversaire cruel et complexe. Ces personnages secondaires ajoutent une réelle profondeur au film et contribuent à la tension dramatique. D’ailleurs notons l’excellent rôle joué par Thomas Quinn dans ce pouvoir !
Visuellement, Gladiator 2 ne déçoit pas. Ridley Scott et le directeur de la photographie John Mathieson orchestrent des scènes d’action époustouflantes. Les combats dans l’arène, incluant des affrontements spectaculaires contre un rhinocéros ou des séquences maritimes épiques, captivent par leur intensité et par l’ampleur des décors. Cependant, malgré cette maîtrise technique, le film souffre d’un scénario parfois trop conventionnel, qui réemploie les codes du premier opus sans parvenir à les transcender. La trame politique, bien que présente, reste souvent en retrait, ne parvenant pas à équilibrer l’action et les intrigues de pouvoir.
Le générique est également à notifier car celui-ci est extrêmement bien fait et permet de se remettre dans le bain du premier film avec un résumé extrêmement bien travaillé. Egalement le passage en noir et blanc où la photo est absolument époustouflante. Enfin, la musique est quand à elle décevante. Rien ne saurait également celle de Hans Zimmer, même si certaines musiques sont reprises du premier on regrettera amèrement une musique qui donne une sensation de scène réellement épique.
Si Gladiator 2 ne parvient pas à atteindre la grandeur de son prédécesseur, il offre néanmoins un divertissement solide. Pour les amateurs de péplum, il s’agit d’une fresque qui, bien que divisée, réussit à célébrer la puissance du cinéma de Ridley Scott, rappelant pourquoi le réalisateur est une figure clé du grand spectacle hollywoodien.