Histoire : Elle sait qu’un chat a trente deux muscles par oreille, qu’un “rien de temps” dure un centième de seconde et qu’une personne normale rit quinze fois par jour. Mais elle n’est pas sûre de savoir pourquoi personne ne semble vraiment l’apprécier à l’école. Aussi, lorsqu’elle est repérée par un agent de top modèle, Harriet saisit cette chance de se réinventer. Même si cela signifie voler le rêve de sa meilleure amie, s’exposer à la rage de son ennemie jurée Alexa, et s’humilier régulièrement aux yeux du terriblement magnifique Nick, top model de classe internationale. Même si cela veut dire également mentir aux personnes qu’elle aime… Alors qu’Harriet vogue d’un désastre de haute couture à l’autre avec l’aide de son père ultra enthousiaste et de son stalker super-geek, Toby, elle commence à réaliser que le monde de la mode ne semble pas l’apprécier plus que le monde réel. Et lorsque son ancienne vie part en morceaux, une question se pose: Harriet arrivera-t-elle à se métamorphoser avant d’avoir tout gâché?
Mon Avis : La nouvelle série Geek Girl de Netflix, adaptée du best-seller éponyme de Holly Smale, est un vent de fraîcheur dans le paysage des séries pour jeunes adultes. Harriet Manners, incarnée par Emily Carey, est une adolescente geek dont la vie bascule lorsqu’elle est repérée par un agent de mannequins. La série parvient à capturer l’essence du personnage de Harriet, une jeune fille maladroite mais attachante, qui doit naviguer dans le monde superficiel de la mode tout en restant fidèle à elle-même.
Dès les premiers épisodes, Geek Girl se distingue par son ton léger et son énergie débordante. La série ne cherche pas à réinventer le genre, mais elle le fait avec une sincérité et un charme indéniable. Harriet, avec ses excentricités et sa vulnérabilité, est un personnage qui touche le cœur. La performance d’Emily Carey est convaincante, réussissant à jongler entre l’humour et l’émotion, tout en dépeignant une héroïne neurodivergente, un aspect rarement abordé avec autant de subtilité à l’écran. Toutefois, on pourrait reprocher à la série de ne pas aborder plus explicitement le sujet, laissant les spectateurs interpréter librement la nature des difficultés sociales de Harriet.
Le choix de situer l’intrigue dans le milieu de la mode ajoute une dimension intéressante à la série. Contrairement à d’autres œuvres du genre, Geek Girl ne tombe pas dans le piège de stéréotyper cet univers comme impitoyable et dénué de morale. Les personnages qui entourent Harriet, notamment Wilbur, son agent excentrique, apportent une touche de bienveillance et d’humanité, rendant cet environnement plus nuancé et accueillant. Les relations qu’Harriet tisse avec les autres personnages, y compris ses parents, sont authentiques et apportent une chaleur supplémentaire à l’histoire.
Cependant, la série n’est pas exempte de défauts. Bien que Geek Girl soit annoncée comme une série sur une geek, le côté geek de Harriet aurait pu être davantage mis en avant. Le contraste entre sa passion pour la science et son immersion dans la mode aurait pu être exploré plus en profondeur. De plus, certains éléments de l’intrigue, en particulier vers la fin, semblent un peu trop exagérés, ce qui pourrait déstabiliser les spectateurs en quête de réalisme.
Malgré ces petits bémols, Geek Girl reste une fiction feel-good, parfaite pour les fans de comédies romantiques et de séries légères. Avec des épisodes courts et une atmosphère positive, elle se regarde facilement et laisse un sourire sur le visage. Geek Girl est un ajout bienvenu au catalogue de Netflix, surtout pour ceux qui recherchent une série qui, sans se prendre trop au sérieux, rappelle l’importance de rester soi-même dans un monde qui valorise l’apparence.