Histoire : 30 000 spectateurs. 300 policiers. Un tueur. Cooper, père de famille et tueur en série, se retrouve pris au piège par la police en plein cœur d’un concert. S’échappera-t-il ?
Mon Avis : M. Night Shyamalan, le maître du twist et du suspense, nous revient avec Trap, un thriller qui promettait sur le papier, mais qui, malheureusement, ne tient pas ses promesses. Après le réussi Knock at the Cabin en 2023, Shyamalan semblait sur une bonne lancée. Cependant, Trap, bien que porté par une bande-annonce engageante, se révèle rapidement décevant.
Le film commence avec une prémisse intrigante : Cooper, interprété par Josh Hartnett, emmène sa fille de 12 ans au concert de la pop star Lady Raven (incarnée par Saleka Shyamalan, fille du réalisateur). Ce qui devait être une simple soirée en famille se transforme en cauchemar lorsqu’il devient clair que Cooper est en réalité un tueur en série, et que la salle de concert est encerclée par la police. Cette situation aurait pu donner lieu à un huis clos haletant, mais Shyamalan décide rapidement de faire sortir son intrigue du cadre initial, diluant ainsi toute la tension promise.
La plus grande faiblesse du film réside dans son incapacité à maintenir une cohérence narrative et une crédibilité scénaristique. Les situations improbables s’enchaînent, au point de frôler le ridicule. Les personnages, en particulier celui de la fille du tueur, prennent des décisions si peu crédibles qu’elles en deviennent risibles. Que dire également des figurants, qui semblent tous étrangement enclins à aider le meurtrier en fuite, transformant le thriller en une farce involontaire.
Shyamalan, qui a souvent su jouer avec les codes du genre pour surprendre et captiver son audience, tombe ici dans une série de clichés et de rebondissements téléphonés. Le spectateur, loin d’être tenu en haleine, se retrouve souvent en avance sur l’intrigue, devinant les retournements bien avant qu’ils ne se produisent.
Le casting, malgré les efforts visibles de Josh Hartnett, ne parvient pas à sauver le film du naufrage. La performance de Saleka Shyamalan, tout en étant essentielle pour le déroulement de l’histoire, manque de conviction, et ses chansons, omniprésentes lors du concert, ajoutent une dimension presque pénible à l’expérience cinématographique.
Visuellement, Trap bénéficie de la solide direction de la photographie de Sayombhu Mukdeeprom, qui parvient à capturer l’ambiance du concert et des scènes nocturnes avec brio. Cependant, cette esthétique soignée ne suffit pas à masquer les failles béantes du scénario.
Au final, Trap s’inscrit dans la catégorie des films de Shyamalan qui déçoivent par leur exécution après avoir suscité de grandes attentes. Le réalisateur semble davantage préoccupé par la promotion de sa fille que par la création d’un thriller captivant, ce qui nuit gravement à la qualité du film. Espérons que Shyamalan retrouvera bientôt son mojo et reviendra avec un film à la hauteur de ses grandes œuvres passées.