Histoire : La suite des aventures d’Elphaba et Glinda, deux sorcières légendaires du pays d’Oz, liées puis déchirées par le destin, poursuivant chacune sa propre quête de vérité et de justice. Etiquetée comme la Méchante Sorcière de l’Ouest, Elphaba vit désormais en exil, cachée dans la forêt. Elle poursuit sa lutte pour la liberté des animaux muselés, tout en cherchant à révéler la véritable nature du Magicien d’Oz. Glinda, en revanche, est devenue l’incarnation même du glamour et de la vertu. Installée dans le palais d’Emeraude, elle jouit des privilèges de sa célébrité et œuvre, sous l’influence de Madame Morrible, à renforcer l’image du règne du Magicien auprès du peuple. Alors qu’elle s’apprête à épouser le prince Fiyero lors d’un somptueux mariage “grandiOz”, Glinda ne peut oublier Elphaba. Rongée par le remords, elle tente une réconciliation qui échoue et aggrave encore la situation de son ancienne amie. Les conséquences seront lourdes pour Fiyero, Boq et Nessarose, la sœur d’Elphaba, surtout lorsqu’une mystérieuse jeune fille venue du Kansas entre en scène. Face à une révolte populaire dirigée contre Elphaba, les deux sorcières doivent mettre de côté leurs différends. Leur amitié, complexe mais sincère, devient la clé de leur avenir commun. Pour espérer réécrire leur histoire – et celle d’Oz – elles devront apprendre à se comprendre avec clarté, respect et bienveillance.
Mon Avis : 4/5. Avec Wicked 2, le diptyque entamé l’année précédente trouve une conclusion aussi flamboyante que foisonnante. Plus sombre, plus expansive et résolument plus spectaculaire, ce second volet opère un glissement assumé : là où Wicked 1 brillait par son charme estudiantin, ses premiers liens d’amitié et son énergie de comédie musicale classique, Wicked 2 plonge sans détour dans le conflit et la transformation des héroïnes.
Un virage vers l’action qui fonctionne… malgré quelques pertes
Le film augmente clairement la cadence : scènes d’action plus nombreuses, enjeux politiques renforcés et ampleur dramatique accentuée. Ce choix donne du souffle au récit et permet d’explorer davantage les fractures du monde d’Oz.
Cependant, cette montée en intensité se fait au prix d’un certain manque : le côté “école”, les débuts de l’amitié entre Elphaba et Glinda, et la douceur du premier chapitre laissent ici place à un univers plus âpre. Cette évolution est logique narrativement, mais certaines émotions fondatrices s’en trouvent atténuées.
Des chansons un peu moins mémorables
Si la bande originale reste solide et parfaitement interprétée, elle manque parfois de la magie instantanée et de la force mélodique qui avaient marqué Wicked 1. Quelques numéros émergent tout de même, mais globalement, l’ambition émotionnelle laisse place à un usage plus fonctionnel de la musique.
Une réussite visuelle indéniable
Sur le plan esthétique, la promesse est tenue : Wicked 2 est une véritable claque visuelle. Les décors explosent d’inventivité, les couleurs d’Oz s’assombrissent sans perdre leur éclat, et la mise en scène gagne en dynamisme. On sent une maîtrise totale du spectacle, du cadre, et des transitions entre séquences.
Des clins d’œil savoureux au mythe du Magicien d’Oz
L’un des plaisirs du film réside dans ses sous-entendus et références à Dorothy, au Lion, à l’Épouvantail et à l’Homme d’Étain. Ces petites touches, jamais trop lourdes, enrichissent la mythologie et résonnent particulièrement auprès des connaisseurs du conte. Elles donnent à Wicked 2 un aspect de passerelle naturelle vers l’histoire que tout le monde connaît.
Verdict : une conclusion imparfaite mais triomphante
Même si certaines chansons marquent moins et que la nostalgie du premier film se fait sentir, Wicked 2 demeure une réussite. Il offre une conclusion spectaculaire, émotionnelle et généreuse, portée par une réalisation ambitieuse et une esthétique somptueuse. Le diptyque dans son ensemble constitue une relecture moderne et puissante du mythe d’Oz.
Un final épique, plus adulte, qui assume pleinement sa métamorphose.
