Auteur : Sarah Rivens
Editeur : Hachette Lab
Durée : 21h44
Histoire : Dans la tranquillité trompeuse de la ville d’Ewing aux États-Unis, Iris, confinée à la bibliothèque, est plongée dans ses révisions. À des kilomètres de là, un mercenaire affronte le froid tranchant de la nuit, aussi glaciale que le cadavre qu’il vient d’enterrer. Ils n’ont rien en commun, pourtant tous deux ont le même objectif : amasser assez d’argent. Iris, pour payer ses frais de scolarité à l’université, le mercenaire, pour mener à bien sa mission.
Mission dont elle est la cible. Désormais, l’existence d’Iris est liée à celle de cet homme, une connexion qui éveille en lui curiosité et désir. Arrachée à la vie qu’elle a toujours connue, la jeune étudiante se retrouve à la merci du mercenaire dont l’impulsivité a forgé la réputation, celui qui a été façonné pour tuer… Celui qu’on appelait Lakestone.
Mon Avis : ★★★★☆. Lakestone, tome 1 de Sarah Rivens plonge le lecteur dans un univers sombre et intense où se mêlent danger, passion et secrets. Dans la petite ville d’Ewing, Iris, une étudiante en bibliothèque, tente de mener une vie ordinaire tout en payant ses frais universitaires. De l’autre côté, Kai, surnommé “Lakestone”, est un mercenaire froid et efficace, plongé dans un monde de missions périlleuses. Le destin les rapproche de manière inattendue et, peu à peu, Iris est entraînée dans l’univers violent et complexe de Kai, devenant à la fois cible, otage et lien fragile au cœur d’une intrigue où argent, crime et désir s’entrelacent.
L’auteure excelle à maintenir une tension palpable dès les premières pages. Le contraste entre l’innocence et la vulnérabilité d’Iris et la froideur, parfois brutale, de Kai crée un contraste fascinant et addictif. Les personnages sont torturés, leur passé chargé de blessures, et cette profondeur psychologique rend leurs interactions captivantes. Les lecteurs sensibles aux émotions fortes et aux univers sombres trouveront dans ce récit une expérience immersive et intense, où chaque page pousse à tourner la suivante pour comprendre le lien qui unit les deux protagonistes. Pour une grande partie du public, le roman est un véritable coup de cœur. Les avis enthousiastes se multiplient sur les plateformes de lecture, qualifiant le livre de “meilleure dark romance” ou soulignant l’intensité émotionnelle et l’addictivité de la plume de Sarah Rivens.
Cependant, le roman ne convainc pas tous les lecteurs de la même manière. Avec près de 700 pages, le récit peut parfois sembler long et répétitif, certaines situations ou réflexions des personnages revenant trop fréquemment. De plus, le traitement de la relation entre Iris et Kai peut dérouter : la dark romance, par définition, explore souvent des relations tourmentées et borderline, et certains passages peuvent apparaître comme moralement discutables, entre violence psychologique et dynamique de pouvoir. Enfin, si l’univers criminel et mercenaire apporte un cadre dramatique intéressant, il manque parfois de profondeur ou de cohérence pour certains lecteurs, qui pourraient percevoir certaines situations comme peu crédibles ou simplement en arrière-plan.
Malgré ces points, Lakestone parvient à captiver et à transporter. L’histoire mêle habilement suspense, romance et danger, et l’intensité dramatique qui se dégage de la rencontre entre Iris et Kai est suffisamment forte pour justifier l’investissement dans un récit long et exigeant. Les lecteurs qui apprécient les histoires où les émotions sont exacerbées, où les personnages sont profondément imparfaits mais attachants, et où le romantisme se teint de danger, trouveront dans ce tome une expérience marquante. Pour ceux qui préfèrent des récits plus légers ou des romances moins torturées, la lecture peut être plus laborieuse, mais le roman conserve un attrait certain par son ambiance et sa tension permanente.
En définitive, Lakestone, tome 1 est une dark romance ambitieuse qui assume pleinement son univers sombre et ses personnages complexes. Les forces du roman résident dans la tension dramatique, la psychologie des personnages et l’intensité émotionnelle, tandis que ses limites se trouvent dans sa longueur, quelques répétitions et la nature discutée de la relation centrale. Pour les amateurs du genre, c’est une lecture addictive et captivante, capable de provoquer un véritable coup de cœur, tandis que les lecteurs plus sensibles à la violence ou aux clichés narratifs devront aborder l’ouvrage avec discernement.
