Histoire : Une passion commune pour le chocolat rapproche Sosuke Fujiwara et Hana Lee. Lui est incapable de toucher physiquement une personne, et elle ne ne peut pas établir de contact visuel. Avec de tels troubles, il devient compliqué pour eux de s’avouer leurs sentiments.
Mon Avis : 4/5. Adaptation japonaise du film français Les Émotifs Anonymes, Romantics Anonymous réinvente avec délicatesse cette histoire d’amour entre deux êtres terriblement maladroits. Le drama conserve l’essence du matériau original – la timidité extrême, les émotions à fleur de peau, la peur paralysante d’aimer – tout en lui offrant une sensibilité nippone, plus retenue, plus contemplative.
Ce qui séduit immédiatement, c’est la tendresse avec laquelle la relation entre les deux protagonistes est dépeinte. Leur incapacité à exprimer leurs sentiments, leurs silences embarrassés et leurs gestes avortés créent une atmosphère où chaque petite avancée semble immense. La romance se construit par touches minuscules mais bouleversantes, portée par une vulnérabilité profonde qui fait tout son charme.
Sans trahir l’histoire originale, cette version japonaise ajoute la poésie discrète propre aux dramas du pays : décors soignés, lumières douces, rythme lent qui laisse respirer les émotions. Le drama explore davantage l’intériorité des personnages, leurs blessures émotionnelles et leurs angoisses sociales, rendant leur rapprochement encore plus authentique.
En tant que fan de Jin Akanishi et d’Oguri Shun, il est d’ailleurs difficile de ne pas ressentir une joie supplémentaire à les retrouver ensemble. Leur présence apporte une chaleur familière, presque réconfortante, comme si le drama fusionnait deux univers que j’aime profondément. Leur jeu, tout en retenue et en fragilité, renforce encore l’émotion de chaque scène.
La série multiplie aussi les petites attentions qui la rendent unique : les génériques changent à chaque épisode, offrant chaque fois une petite variation artistique. Les titres d’épisodes, chacun inspiré d’un chocolat, ajoutent une douceur thématique qui colle parfaitement à l’univers artisanal du récit. Quant à la musique, elle est mignonne, délicate, discrète mais toujours juste, accompagnant les hésitations et les battements de cœur des héros sans jamais surjouer.
Le drama n’est pas exempt de légères maladresses, parfois tiraillé entre comédie et drame, mais ces imperfections reflètent presque la nature même de ses personnages : touchants, hésitants, jamais totalement assurés. C’est précisément ce qui le rend humain.
Au final, Romantics Anonymous est une petite pépite pleine de douceur. Une romance qui murmure plutôt qu’elle ne crie, qui prend son temps, qui préfère la sincérité à l’excès. Une histoire imparfaite, fragile, mais profondément tendre, qui laisse derrière elle une chaleur réconfortante — comme un chocolat fondant qu’on savoure lentement.
