[PS5] Test de Ghostwire Tokyo : Un voyage surnaturel dans les rues de Shibuya

Une plongée dans l’occulte

Tango Gameworks, connu pour ses incursions dans le survival-horror avec The Evil Within, s’aventure cette fois sur le terrain du jeu d’action-aventure en monde ouvert avec Ghostwire: Tokyo. Enveloppé dans une atmosphère ésotérique et baigné dans le folklore japonais, le jeu nous entraîne dans un Tokyo vidé de ses habitants par une mystérieuse brume paranormale. Le joueur incarne Akito, un jeune homme ayant survécu à cette catastrophe grâce à la fusion avec un esprit nommé KK. Ensemble, ils devront lever le voile sur les événements troublants qui frappent la capitale japonaise, tout en affrontant des créatures surnaturelles inspirées des légendes nippones.

Un monde ouvert à l’ambiance envoûtante

L’un des points forts de Ghostwire: Tokyo réside dans sa représentation fidèle et immersive de la ville. Shibuya et ses alentours sont reproduits avec un souci du détail impressionnant, des petites ruelles illuminées par des néons aux gratte-ciels dominant l’horizon. Cependant, malgré cette réussite artistique, le monde ouvert peine parfois à captiver sur la durée. En raison du scénario qui met rapidement l’exploration au premier plan au détriment de la narration, certaines phases de jeu souffrent de répétitivité.

L’ambiance sonore, bien que cohérente, ne marque pas autant les esprits que son visuel. Si les doublages japonais et anglais sont de qualité, la bande-son reste discrète et manque d’impact émotionnel, ce qui est dommage pour un jeu misant autant sur son atmosphère.

Un gameplay dynamique, mais limité

Le système de combat de Ghostwire: Tokyo est basé sur l’utilisation de pouvoirs élémentaires (vent, feu, eau) qui rappellent les mécaniques d’un FPS, avec des munitions limitées et une visée en vue subjective. Ces capacités sont agréables à utiliser, mais leur impact manque de puissance. De plus, les affrontements deviennent vite répétitifs, en raison d’un bestiaire limité et d’une IA ennemie peu développée.

L’exploration est enrichie par une verticalité bien exploitée, notamment grâce aux capacités d’Akito à grimper sur les toits et à utiliser des tengus pour se hisser en hauteur. Cependant, les activités annexes souffrent d’un manque de variété et tendent à se résumer à des quêtes de collecte d’âmes (au nombre ahurissant de 245 000 !), ce qui peut vite lasser.

Une histoire captivante, mais mal rythmée

Si l’histoire de Ghostwire: Tokyo démarre sur les chapeaux de roue avec une introduction percutante, elle s’essouffle rapidement en raison d’un rythme mal dosé. L’intrigue principale, qui repose sur la quête personnelle d’Akito et la vengeance de KK, aurait pu être plus engageante si elle n’était pas autant mise en pause par des mécaniques de jeu parfois redondantes.

Cependant, le jeu brille par ses séquences oniriques et ses moments où le surnaturel prend pleinement le contrôle de l’environnement, rappelant par moments des films comme Inception ou des œuvres du cinéma d’horreur japonais. Ces instants de pur spectacle sont parmi les plus marquants du jeu.

Verdict : 16/20

Ghostwire: Tokyo est un jeu fascinant par son ambiance unique et sa direction artistique inspirée, mais qui peine à maintenir l’intérêt du joueur sur la durée en raison de son gameplay répétitif et de son monde ouvert trop classique. Ceux qui recherchent une aventure originale dans un Tokyo paranormal y trouveront leur compte, mais ceux qui espèrent une expérience profondément immersive et variée risquent d’être déçus.

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