[Lecture] A Silent Voice : Le roman après le manga et le film d’animation

Auteur : Yoko Kurahashi
Editeur : Lumen
Nombre de pages : 412

Histoire : Ils ont partagé un terrible passé… Que feront-ils quand le destin les remettra face à face ?

Shoko est malentendante depuis la naissance. Même équipée d’un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations et à comprendre ce qui se passe autour d’elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l’abandonner, laissant sa mère l’élever seule. Quand Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle s’emploie à surmonter ses difficultés mais, malgré ses efforts pour s’intégrer dans ce nouvel environnement, rien n’y fait : les persécutions se multiplient, menées par Shoya, le leader de la classe.

Tour à tour intrigué, fasciné puis, pour finir, exaspéré par cette jeune fille qui ne sait pas s’exprimer comme tout le monde, le garçon décide de lui rendre la vie impossible par tous les moyens. Psychologiques puis physiques, les agressions se font de plus en plus violentes… jusqu’au jour où la brimade de trop provoque une plainte de la famille de Shoko et l’intervention du directeur de l’école. C’est alors que tout bascule pour Shoya : ses camarades, qui jusque-là ne manquaient pas, eux non plus, une occasion de tourmenter la jeune fille, vont se retourner contre lui et le désigner comme seul responsable…

En terminale, le jeune homme, devenu à son tour un paria, prend son courage à deux mains et décide de retourner voir Shoko. Mais leurs retrouvailles ne se déroulent absolument pas comme il les avait imaginées. 

Mon Avis : ★★★☆☆. Je tiens tout d’abord à remercier Lumen pour l’envoi de ce roman. Ce dernier est tiré du manga et du film d’animation du même nom que je n’ai pas vu ni lu. J’étais très curieuse de découvrir ce roman parce que j’ai beaucoup entendu parler de cette histoire au préalable et j’avais l’intuition que cela me plairait. Se fut le cas même si je dois dire que je n’ai pas adoré autant que je le pensais. Je ne sais pas j’ai eu un peu de mal à ressentir les choses. Bien entendu l’histoire est très dramatique et triste aussi bien pour Shoya que Shoko mais je trouve les transitions du livre maladroites, des fois ça coupe un peu trop et ça passe à autre chose du coup je trouve que le lecteur est vite perdu dans les paragraphes. On a en face de nous deux héros au destin qui les lie, une qui est malentendante, malheureusement rien ne s’arrange pour elle et elle trouve qu’elle pourrit la vie de ses proches ou des autres l’entourant. Elle fait celle qui est joyeuse, qui ne s’en rend pas compte mais en fait elle est meurtrie par tout cela. Shoya lui était entouré d’amis jusqu’à ce qu’il comment à harceler la nouvelle élève, Shoko, malheureusement tout se retourne contre lui et il se retrouve seul, harcelé également par ses “camarades” de classe… Les deux en ont marre de leur vie, ils ne savent pas comment solutionner leur vie… Pourtant leur retrouvaille entame le début de leur nouvelle vie. Les perspectives s’ouvrent, les relations se forment. C’est une histoire très touchante, elle montre l’importance de l’amitié dans la vie d’une personne, l’importance des relations et des échanges. Mais c’est aussi une accusation d’un fléau qui touche énormément d’enfants, un problème récurrent dans tous les pays ou les écoles du monde (même si le Japon est particulièrement touché par cela). Et puis c’est aussi une histoire qui montre la différence que les personnes peuvent avoir.

En résumé, Silent Voice aborde des sujets importants tels que le handicap mais surtout le harcèlement scolaire. C’est un livre très touchant avec deux héros qui sont torturés, une par son handicap et l’autre par son comportement qui lui a entrainé une vie de solitude. J’avoue avoir envie de m’attarder plus sur le manga ou le film d’animation qui je pense donne plus de ressentis que le roman. Une belle découverte encore grâce à Lumen et surtout un très beau livre avec sa couverture réversible