[Cinéma] Evanouis : GENIAL !

Histoire : Lorsque tous les enfants d’une même classe, à l’exception d’un, disparaissent mystérieusement la même nuit, à la même heure, la ville entière cherche à découvrir qui — ou quoi — est à l’origine de ce phénomène inexpliqué.

Mon Avis : 4,5/5. Avec Évanouis, Zach Cregger confirme qu’il n’était pas qu’un simple coup de chance avec Barbare : il maîtrise désormais un cinéma d’horreur à la fois palpitant et réfléchi. Le réalisateur tisse un cauchemar collectif dans une petite ville américaine, où 27 enfants disparaissent mystérieusement à 2h17 du matin. Dès la première séquence, filmée avec un style iconique et glaçant, le spectateur est happé dans un mystère oppressant, renforcé par une tension constante et un humour noir bien dosé.

Cregger structure son récit en six chapitres, chacun suivant un point de vue différent : la prof Justine (Julia Garner), le père endeuillé Archer (Josh Brolin), un flic local (Alden Ehrenreich) ou encore un marginal déjanté (Austin Abrams). Cette approche, inspirée de Magnolia ou Pulp Fiction, permet de développer des personnages complexes tout en faisant monter la tension crescendo. Chaque segment révèle de nouvelles informations et piège le spectateur dans un suspense habilement orchestré, jusqu’à un final audacieux et dérangeant.

Visuellement, le film frappe par sa maîtrise. Le chef-opérateur Larkin Seiple (Everything Everywhere All At Once) transforme les décors suburbains en espaces oppressants et inquiétants. Les séquences oniriques et les scènes de gore sont à la fois saisissantes et viscérales, offrant un équilibre parfait entre frissons et spectacle.

Le casting est impeccable : Julia Garner et Josh Brolin portent le film avec intensité, tandis qu’Austin Abrams apporte un souffle d’humour noir décalé, rappelant les personnages des frères Coen. Benedict Wong et Alden Ehrenreich complètent un ensemble solide et crédible.

Si certains peuvent regretter que le mystère principal perde un peu de son mordant dans la deuxième moitié du film, la force d’Évanouis réside dans sa capacité à combiner suspense, horreur et profondeur psychologique. À mi-chemin entre Prisoners, Magnolia et Barbarian, Cregger livre un film de genre abouti, capable de marquer durablement l’année 2025.

En résumé, Évanouis est un thriller horrifique intelligent et intense, à voir absolument pour les amateurs d’horreur et de récits à plusieurs voix. Cregger prouve qu’il est désormais un réalisateur capable de tenir tête aux plus grands noms du genre.

Leave a Comment

Comments

No comments yet. Why don’t you start the discussion?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.