
Histoire : Cinq ans après JURASSIC WORLD : LE MONDE D’APRÈS, l’environnement de la planète s’est révélé hostile pour la plupart des dinosaures. Ceux qui subsistent vivent dans des zones équatoriales isolées, aux conditions proches de celles de leur ère d’origine. Parmi ces créatures terrifiantes, trois spécimens renferment peut-être la clé d’un remède capable de changer le destin de l’humanité.
Mon Avis : 4/5. Après une trilogie Jurassic World qui a autant divisé qu’agacé, Universal a tenté un pari audacieux : repartir (presque) de zéro avec Jurassic World: Renaissance. Aux commandes, Gareth Edwards (Monsters, Godzilla, Rogue One) et à l’écriture David Koepp, scénariste des deux premiers Jurassic Park. Sur le papier, tout laissait croire à une renaissance tant espérée. Mais le film tient-il ses promesses ?

Un vent nouveau… ou presque
Exit Owen et Claire, place à de nouveaux visages. Scarlett Johansson incarne Zora Bennett, une mercenaire engagée pour récupérer trois échantillons de sang de dinosaures mutants, censés permettre à une multinationale de développer un traitement médical. Elle est accompagnée par le docteur Loomis (Mahershala Ali) et son ancien coéquipier Duncan (Jonathan Bailey). Évidemment, rien ne se passe comme prévu et l’expédition vire rapidement au cauchemar.
Dès les premières minutes, Gareth Edwards donne le ton : pellicule argentique, décors naturels, plans d’échelle vertigineux et surtout une envie de renouer avec l’effroi et la fascination originelle. Sur ce point, Renaissance frappe fort. Le réalisateur redonne une texture organique à des dinosaures plus vivants que jamais. Certaines séquences — notamment une attaque marine et une course-poursuite dans une jungle trempée — rappellent la magie du premier film de Spielberg.
Du grand spectacle… qui piétine parfois
Soyons clairs : Jurassic World Renaissance est sans doute le meilleur opus depuis la fin de Jurassic Park. Gareth Edwards réussit là où Colin Trevorrow avait échoué : offrir du spectacle palpitant sans sombrer dans l’overdose numérique. Les dinosaures sont filmés avec respect, comme des créatures majestueuses autant que terrifiantes. L’angoisse renaît, et certaines morts, filmées avec un savant jeu de hors-champ, font mouche.
Mais la saga reste prisonnière de ses vieilles habitudes. Le scénario de David Koepp, s’il est plus solide que celui de la trilogie World, recycle encore les mêmes schémas : une famille en danger, un enfant propulsé dans l’aventure, un « boss final » qui arrive un peu tard pour vraiment effrayer. La dernière partie du film, pourtant explosive, souffre d’un trop-plein de déjà-vu.

Des personnages solides, mais trop stéréotypés
Le casting est irréprochable : Scarlett Johansson apporte un mélange de force et de fragilité à son personnage, Mahershala Ali impose une vraie gravité, et Jonathan Bailey incarne parfaitement l’enthousiasme du jeune scientifique. Rupert Friend, quant à lui, s’amuse d’un rôle plus trouble et ambigu. Pourtant, malgré leur talent, ces personnages ne parviennent jamais à dépasser leur archétype. On peine à s’attacher réellement à eux, tant le scénario préfère l’action au développement psychologique.
Verdict : une renaissance imparfaite mais réjouissante 4/5
Jurassic World Renaissance ne révolutionne pas la saga, mais il lui redonne un souffle qu’on croyait définitivement perdu. Gareth Edwards livre un divertissement estival spectaculaire, généreux et respectueux de l’héritage Spielbergien. Certes, les dialogues sont souvent utilitaristes, le scénario manque d’audace et l’ombre du premier Jurassic Park plane toujours au-dessus de tout.
Mais pour la première fois depuis longtemps, on sort d’un Jurassic avec le sourire — et l’envie d’y retourner. Les dinosaures n’ont pas dit leur dernier mot. Un blockbuster qui réussit l’essentiel : faire à nouveau rêver et trembler devant des créatures disparues.

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