[Lecture] The Queen will rise : Excellente suite !

Autrice : Marie Niehoff
Editeur : Comet
Nombre de pages : 480

Histoire : Le Crimson Heart, le palais du roi des vampires. Un lieu d’intrigues, de pouvoir et de sang.
Dès le début, Florence savait que son séjour au château pourrait sceller son destin. Elle savait qu’en tant que rebelle, espionne et assassine, elle serait peut-être démasquée et condamnée à mort. Mais jamais elle n’aurait pensé tomber amoureuse. De Benedict. Du roi. Du plus détesté des vampires. Déchirée entre sa loyauté envers sa famille et ses sentiments pour Benedict, Florence, considérée comme une traîtresse par les deux camps, tente désespérément d’empêcher que le conflit entre humains et vampires débouche sur une guerre ouverte…

Mon Avis : ★★★.

Une atmosphère crépusculaire

Alors que le premier tome jouait sur la découverte et la complicité naissante, celui‑ci s’ouvre sur un paysage de ruines : Londres brûle, les humains se soulèvent, les factions vampiriques conspirent, et le couple autrefois solaire que formaient Benedict et Florence se fissure sous le poids de la trahison. L’amour a cédé la place à une haine farouche, presque désespérée ; cette inversion totale du registre romantique offre un contraste savoureux et rend les retrouvailles (obligées) d’autant plus explosives.

Un fake dating savoureux

Pour sauver la façade de la monarchie, Benedict et Florence doivent faire bonne figure : costumes impeccables, sourires feints, promiscuité forcée… Tous les ingrédients du fake dating sont là, sauf qu’ici, les sentiments sont bien réels — simplement étouffés par la colère et le remords. Voir leurs barrières céder millimètre par millimètre, au fil de joutes verbales et de silences meurtris, est l’un des grands plaisirs du roman ; l’évolution reste crédible et ne retombe jamais dans la facilité.

Des personnages plus nuancés que jamais

  • Benedict : fini le roi chevaleresque. Il devient glacial, cruel parfois, hanté par l’idée d’avoir été dupé. Ce virage sombre révèle toute sa complexité : vulnérable derrière l’armure, mais pas moins redoutable.
  • Florence : si certains la trouvaient trop lisse auparavant, elle gagne ici en relief. Entre culpabilité, désir de rédemption et instinct de survie, elle s’affirme, ose défier l’ordre établi et assume enfin ses choix.

Rythme et construction

Marie Niehoff mise clairement sur l’intensité émotionnelle — la romance occupe près de 80 % du récit. Cela rend la lecture ultra‑addictive : impossible de poser le livre avant d’avoir la prochaine confrontation. En revanche, la conséquence directe est un univers politique un peu moins fouillé qu’au premier volet ; on survole certains enjeux, et la conclusion s’emballe, laissant quelques fils pendants. Une cinquantaine de pages supplémentaires n’auraient pas été de trop pour laisser retomber la poussière et mesurer l’impact des décisions finales.

Points forts

  1. Tension permanente : trahisons, enlèvement de la princesse, menaces de guerre civile… le danger rôde à chaque coin de page.
  2. Dynamique ennemies‑amants réussie : l’auteur navigue habilement entre ressentiment, désir et loyauté blessée.
  3. Addictivité : une fois lancée, la duologie est impossible à lâcher.

Points à nuancer

  • Développement politique écourté : on aimerait explorer davantage les répercussions sur Londres et les clans vampires.
  • Revirements rapides : certaines décisions sentimentales basculent un peu brusquement, atténuant l’effet dramatique.
  • Dénouement trop bref : frustrant pour les amoureux de bilans détaillés.

Verdict

The Queen Will Rise conclut la duologie Vampire Royals dans un déluge d’émotions contradictoires : amour ravageur, haine viscérale, désir de justice. Malgré quelques raccourcis, la passion entre Benedict et Florence irradie chaque page et sublime les enjeux. Si vous recherchez une romance sombre, pleine de rebondissements et portée par deux protagonistes tourmentés mais irrésistibles, foncez ! Pour ma part, je relirai ces deux tomes sans hésiter, certaine de ressentir à nouveau le même tourbillon d’adrénaline et de tendresse.

Une lecture hautement addictive, à recommander sans réserve aux amateurs de romantasy mordante.

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