Auteur : Emma Green
Editeur : Addictives
Nombre de pages : 407
Histoire : Après une adolescence tumultueuse, Romeo Cruz a trouvé la vocation qui donne un sens à sa vie : il est désormais secouriste et vient en aide à la population de Chicago. Mais ce nouvel équilibre se fissure lorsque Maxima Miller revient à la caserne après trois ans d’absence. Elle est l’amie d’enfance de son frère, la femme intouchable qui l’a toujours fasciné – et celle qui les a tous lâchés du jour au lendemain. Il est des départs qui ne s‘expliquent pas… Ceux-là sont les plus difficiles à pardonner. Depuis toujours, Max semble vouloir affronter seule les épreuves qui la poursuivent. C’est pourtant vers Romeo qu’elle se tourne pour lui demander de devenir son faux petit ami. Impensable pour lui… Intenable, aussi. Mais tous deux savent trop bien comme la vie est fragile. Et qu’il faut oser s’y accrocher de toutes ses forces, tant que le coeur bat encore…
Mon Avis : ★★★☆☆. Emma Green ce duo d’autrices que j’apprécie tout particulièrement. Son style, sa manière d’aborder les émotions, les fêlures humaines et les relations intimes m’ont souvent profondément touchée. Ce qui nous rend vivants reste, à ce jour, un de mes coups de cœur littéraires, un roman vibrant d’authenticité et d’intensité. C’est donc avec beaucoup d’attentes que j’ai entamé À nos cœurs battants. Peut-être trop, justement.
Un point de départ prometteur…
Le pitch avait tout pour me séduire : deux âmes cabossées, un lien fort qui se tisse dans un cadre atypique, un passé lourd à porter, et surtout, cette promesse d’une reconstruction à deux. Le genre de base qu’Emma Green sait sublimer avec justesse. Les personnages, d’ailleurs, ne manquent pas de relief sur le papier. On retrouve cette patte caractéristique : des dialogues qui claquent, des blessures bien dessinées, et cette tension permanente entre attraction et rejet.
… mais un développement qui manque de souffle
Malheureusement, très vite, j’ai eu le sentiment que quelque chose clochait. Peut-être est-ce l’alternance des points de vue qui, au lieu d’enrichir la narration, m’a un peu perdue ? Peut-être que la romance m’a semblé moins naturelle, plus forcée que dans les précédents romans ? Ou bien est-ce le rythme, parfois saccadé, qui m’a empêchée de m’attacher pleinement aux personnages ?
Ce qui m’avait tant marquée dans Ce qui nous rend vivants, c’était cette émotion brute, ce réalisme presque douloureux, cette immersion totale dans une histoire qui paraissait réelle. Ici, malgré une belle plume (toujours aussi fluide et poétique), j’ai trouvé que l’histoire manquait de profondeur émotionnelle. Certains rebondissements m’ont semblé prévisibles, voire un peu clichés, et le traitement de certains thèmes, que je ne spoilerai pas ici, m’a laissée un peu sur ma faim.
Des personnages touchants mais moins marquants
Les protagonistes ont beau être bien construits, je n’ai pas ressenti cette étincelle que j’attends dans un roman d’Emma Green. Là où j’avais été bouleversée par la vulnérabilité des personnages dans d’autres titres, ici, j’ai trouvé que l’introspection était parfois un peu superficielle, et les dialogues un peu trop “écrits”, manquant de cette spontanéité qui rend leurs échanges d’habitude si percutants.
En résumé
À nos cœurs battants reste un bon roman dans l’ensemble – bien écrit, rythmé, avec des thématiques fortes – mais il m’a laissée légèrement sur le bord du chemin. Peut-être parce que j’attendais trop, ou parce que le charme n’a pas opéré cette fois. Cela n’enlève rien au talent d’Emma Green, qui a su me bouleverser à maintes reprises, mais ce livre ne sera pas celui que je retiendrai. Une lecture correcte, mais qui m’a moins touchée que prévu. À découvrir sans doute si l’on aime les romances émotionnelles, mais pour ma part, je retournerai plutôt relire Ce qui nous rend vivants.
